Une espèce invasive ou exotique envahissante (EEE) est une espèce introduite dans un milieu qui n’est pas son milieu d’origine, et dont le développement va nuire aux espèces et à la biodiversité locale (dommages écologiques, socio-économiques…)
Afin de pouvoir évaluer le niveau de colonisation du territoire, le Syndicat Mixte des Affluents du Sud-Ouest Lémanique a réalisé en 2015 un inventaire des plantes invasives sur une partie de son réseau hydrographique. Le territoire du Sud-Ouest lémanique n’est pas épargné, au total neuf espèces ont été répertoriées, à savoir la Renouée du japon (Reynoutria japonica ou Fallopia japonica), la Balsamine de l’Himalaya (Impatiens glandulifera ou Impatiens balsamina), le Solidage géant (Solidago gigantea), le Solidage du canada (Solidago canadensis L.), le Buddleia ou arbres à papillon (Buddleia davidii), le Robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia). Et dans une moindre mesure, la Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum), l’Ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia) et l’Ailante (Ailanthus altissima).
Il est nécessaire de surveiller la progression de ces espèces, de limiter leur prolifération mais surtout lutter contre leur introduction dans les milieux naturels. En effet, pour la plupart, elles ont été introduites comme plante ornementale.
Ne rencontrant aucune contrainte, ni aucun concurrent naturel, elles peuvent se répandre rapidement et engendrer de multiples problèmes:
- La disparition des plantes indigènes/locales : les plantes invasives s’installent de manière agressive, massive et définitive, supplantant les plantes indigènes.
- La diminution de la biodiversité : la modification ou la fermeture des milieux par les plantes invasives entraîne une perte de la richesse en espèces des écosystèmes.
- La perturbation des activités humaines : pêche, chasse, navigation…, les plantes invasives forment des zones impénétrables limitant l’accès au site, l’écoulement des eaux, les activités de pêche, de navigation et les loisirs nautiques.
- Les problèmes sanitaires d’allergie, brûlures et coupures : les pollens de certaines plantes invasives peuvent provoquer des allergies. Le contact cutané avec d’autres espèces peut provoquer des brûlures.
Le SYMASOL depuis le précèdent contrat s’est engagé dans une action volontaire de limitation du développement de ces espèces végétales invasives sur son territoire. Grace à l’état des lieux précis qui vient d’être réalisé en 2015, l’objectif est de poursuivre la dynamique par le biais d’un plan de gestion pour lutter contre ces espèces notamment la Renouée du japon et la Balsamine.